« You can love someone so much… but you can never love people as much as you can miss them. » John Green

On est déjà au creux de la nuit, c’est là que les larmes ont le plus tendance à venir me kidnapper, c’est là que ma vilaine solitude me rattrape. Je suis dans mon lit, j’écoute une chanson qui me parle de toi, je me souviens quand tu étais là, tu étais parti dans la salle de bain, et je ne t’entendais plus, et je m’étais sentie abandonnée, comme juste après la porte d’embarquement. C’est fou, je sais, les gens ne peuvent pas comprendre, mais la distance la plus minime m’est devenue insupportable. Il faut que tu sois là, juste là, dans mon cou, contre mon ventre, ton torse aimanté à mon dos, il faut que tes doigts soient dans ma paume, qu’on soit reliés par quelque chose, quelque chose d’autre que les fils internet de nos deux bouts du monde. Il faut que tu sois assez proche pour sentir l’odeur de mes cheveux, de ma peau, et pour que je n’aie pas la possibilité de camoufler mes larmes, assez près pour que mon cœur résonne dans ta poitrine et que je perçoive le moindre de tes tremblements. D’aussi loin je ne peux pas te connaître parfaitement, quotidiennement. Toutes ces années perdues à vivre sans toi. Est-ce que l’intensité de nos étés ensemble rattrape tout ce temps-là ?

Ton absence me cingle au visage, le terminal 2 fait un ruisseau sous mes paupières. Terminal, comme la phase ultime d’une maladie incurable : tu n’en sortiras pas vivante. Tu vas partir, ni toi ni moi n’avons faim, je retiens mes larmes depuis ce matin, j’ai pleuré un peu dans la salle de bain, j’esquive ton regard, je parais sans doute très froide, mais je sais que la collision de nos deux paires d’yeux provoquerait à nouveau l’averse sur mon visage. Je suis devant toi dans l’escalator, tu m’embrasses dans le cou, je ne me tourne pas, je fais un effort titanesque pour refouler mon océan à l’intérieur, mais le barrage cède sur les dernières marches. Je me tourne, me réfugie dans les plis de ton manteau. De très longs instants. Trop courts. Et tu dois partir, t’enfiler entre les valises, te faire la malle.

Je ne pleure pas d’habitude. Cette fois, ça coule encore après que tu te sois volatilisé. Ça coule encore, des mois après.

Love its so beautiful 😍

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